215000 personnes se sont rassemblées dans la Strasse des 17. Juni à Berlin pour entendre Barack Obama jeudi soir. Ajoutons les 5+ millions d’Allemands devant leur télé et les milliers de personnes qui ont passé la journée à le suivre. Le Berliner Morgenpost ne se gêne même pas: Berlin a presque rendu Barack Obama président.
Qui sont-ils? Il y a les cheerleaders, bien sûr, on les a entendus à la télé. Mais aussi, une grande majorité de curieux. Je serais moi-même allé, juste pour le trip d’avoir été présent. Bien que les journalistes ont interviewé des gens parlant de lui comme les Nord-Coréens parlent de Kim Il-Sung, que la presse allemande ait momentanément mis son côté critique à off (une journaliste à la télévision a même parlé de son « aura »), je donne une chance et reste très pragmatique. Tout le monde aime ça quand les autres nous donne de l’attention, surtout quand c’est un candidat à la présidence des États-Unis.
On dit que les Allemands adorent Obama car ils détestent Bush. Mais, quand même, quand il est venu en 2006, je me souviens très bien des heures de direct télé qui lui ont été consacrées et du nombre de « senteux » qui s’étaient approchés. Même chose pour la Reine d’Angleterre: dès quelqu’un de puissant, de connu s’amène, les foules se « garochent ».
Oui, je parle de « senteux » parce que quand on ont dit que les gens l’ont même suivi jusque devant son hôtel par milliers avant d’aller devant la salle d’entrainement où il est allé faire un peu de cardio avant de rencontrer le maire – on est dans les groupies!
La foule venue voir Obama était en majorité jeune, des jeunes bien sûr convaincus de voir en lui un messie en raison de ses positions idéalistes.
Et vous savez où je pige mon plus fort argument sur les curieux? Pensez à ceci: on a fait de la pub en allemand pour attirer un public à un discours en anglais d’un politicien étranger, public qui ne participe même pas à l’élection pour laquelle le speech est fait.
Je lisais d’ailleurs quelques commentaires sur des blogs allemands, où les gens trouvaient disgrâcieux que Barack Obama utilise Berlin pour aller se faire élire ailleurs.
Alors, personne n’a à s’énerver et tirer des conclusions là-dessus.
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