Mardi, 75.54% des électeurs du Groenland ont accepté la proposition d’autonomie élargie mise de l’avant par le Danemark (option donnée gagnante à 61% par les sondages). Après l’adoption de ce projet, l’indépendance pure et simple ne serait qu’une formalité.
Désormais, le territoire arctique de 56000 habitants sera souverain dans 32 nouvelles juridictions et les paiements de péréquation de Copenhague, comptant actuellement pour 60% du PIB, diminueront progressivement à mesure que le Groenland percevra lui-même les redevances issues des ressources naturelles.
À partir de maintenant, les seuls champs de compétences non-contrôlés par Nuuk sont: la forme de l’État, la politique étrangère, la défense, la Cour Suprême, la citoyenneté ainsi que la politique monétaire. Le danois cessera d’y être une langue officielle et disparaitra de l’enseignement obligatoire.
Il est à noter que le Groenland possède déjà une certaine autonomie depuis 1978. C’est à l’issue de cela qu’il devint le seul territoire à quitter la Communauté européenne en 1985. Raison? Le premier partenaire commercial du Groenland est le Canada.
Le référendum à été peu suivi au Danemark, et ce malgré les conséquences constitutionnelles que pourrait avoir une séparation du royaume. Pour vous donner une idée de l’intérêt, seule une poignée de journalistes a fait le trajet et aucun médias n’a consacré une couverture spéciale à l’évènement. Tout un contraste avec les élections américaines!
Ceci dit, je me demande si les péquistes et adéquistes prendront note de la nouvelle dans leur campagne. On s’entend que, pour eux, ce pourrait être gênant de voir que 56000 Inuits se lancent vers l’indépendance…
À une chose près cependant: le slogan du oui au Groenland, « Yes We Can », ne peut pas être utilisé au Québec! :p
DR
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