Archive pour 27 février 2009

Chômage islandais: la débâcle

Comme on dit, une image vaut mille mots:

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Si on rapporte qu’on pleure, crie, claques les portes et insulte le personnel du bureau du chômage, la majorité des gens restent calmes et stoïques face à la situation. Situation qui ne risque pas de s’améliorer sous peu. Les offres d’emploi sont presque inexistantes.

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Congédiée pour 1.30€, elle continue de se battre

Mardi, le Tribunal du travail Berlin-Brandenburg a donné raison à la chaine de supermarchés Kaiser Tengelmann AG, qui a congédié une caissière berlinoise après 31 ans de services pour s’être approprié deux coupons de consigne de bouteilles – d’une valeur de 1.30€ – oubliés par des clients (Ici sur Cyberpresse).

Barbara E., 50 ans, vit désormais d’aide sociale, et est convaincue que son ex-employeur a voulu la punir pour ses activités syndicales. Tout un mouvement de solidarité, y compris l’animateur de télévision Johannes B. Kerner et le vice-président du Bundestag Wolfgang Thierse, s’est joint à elle et elle promet de continuer sa bataille jusqu’à la cour suprême fédérale (Bundesverfassungsgericht).

Personnellement, je trouve la réaction de Kaiser’s extrême et, avec un pointe de sarcasme, je vous dirai que das ist so typich Deutsch d’agir « by the book » à ce point. Cependant, rien n’est malheureusement gagné pour la madame: le point de référence du tribunal est une décision de 1984, où il fut trouvé légitime que l’employé d’un café soit congédié pour avoir mangé un morceau de gâteau.

Mais reste que ça ne pouvait pas plus mal tomber. Le hasard du calendrier fait en sorte que pendant que madame se fait dire qu’il était normal de la mettre à la porte pour 2$, on récompenses des banquiers et des PDG d’entreprises qui doivent être sauvées par l’État.

La crise et les médias islandais

La crise financière créé de l’actualité, donc donne du travail aux journalistes? Pas vraiment, si on regarde ce qui se passe dans le domaine de la presse islandaise depuis l’automne dernier.

Le quotidien gratuit « 24 Stundir » a cessé sa publication, le Fréttabladid a annulé son édition du dimanche, la chaine Stod 2 a supprimé les nouvelles du midi et son magazine Kompas et Skjar Einn a congédié tout son personnel.

Du côté des éditeurs d’Iceland Review, plusieurs se sont fait montré la porte. Eliza, Tobias et bien sûr Jonas Moody, dont l’histoire a trouvé écho au journal télévisé lundi soir.

Davíd Oddsson et Eiríkur Gudnason congédiés

Tel que prévu, les trois gouverneurs de la Banque Centrale d’Islande ont été démis de leur fonction jeudi, dès la signature présidentielle marquant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la gouvernance de la banque. Le troisième gouverneur, Ingimundur Fridriksson, avait déjà remis sa démission et s’apprêterait à occuper un poste à la banque centrale norvégienne. Gudnason quitte après 40 ans de services, soit dit en passant.

Auparavant, Davíð Oddsson avait réglé ses comptes dans une entrevue télévisée mardi soir, où il appelait à une enquête sur les pratiques de crédit réalisées par les trois banques islandaises avant leur nationalisation et où il affirmait que ses avertissements à Geir H. Haarde sur l’effondrement imminent du système financier n’ont pas été entendus.

Rapportant la nouvelle, le quotidien néerlandais de Volkskrant ne se gêne pas pour qualifier l’ancien premier ministre de voleur de banques.

La Banque Centrale est désormais dirigée par un Norvégien, Svein Harald Øygard, ce qui n’est pas sans causer de remous car la Constitution précise que seuls les citoyens islandais peuvent occuper des postes d’un tel calibre dans le secteur public.

Le gouvernement intérimaire réélu le 25 avril?

Voici le dernier sondage. À 37 sièges sur 63, le gouvernement social-démocrate/socialiste-vert pourrait rester au pouvoir et détiendrait une majorité.

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Regardez la courbe. Le Parti de l’Indépendance semble avoir été « pardonné » par plusieurs électeurs, tout comme on constate que les Socialistes Verts n’a été qu’un flirt: le parti est encore fort, mais ses appuis baissent de 10% en quelques semaines pour revenir à son niveau de 2007.

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Découpé par circonscription, on constate que même dans un système proportionnel, les régions ont leurs préférences. Essentiellement supporté par les agriculteurs, le Parti du Progrès (B) est beaucoup plus populaire à la campagne qu’à la ville. De même, l’appui au Parti Libéral (F) est désormais limité au nord-ouest – ce parti étant devenu marginal depuis l’adoption d’un programme hostile à l’immigration.

Par ailleurs, le parlement discute présentement d’un projet de loi visant à donner plus d’influence à l’électeur sur le choix des députés qui le représenteront à l’Althing. Pour le moment, le partis ont le contrôle sur la position des candidats sur la liste et, comme les sièges sont accordés proportionnellement, ont plus de chance d’être élus ceux qui sont en haut.


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