Le nouvel épisode du téléroman « Anders Fogh Rasmussen s’en va-t-il diriger l’OTAN? » a débuté avec une fracassante surprise ce matin: Washington propose Peter MacKay!
Bon, si vous lisez La Presse, Joël-Denis Bellavance vous dira qu’AFR s’est déclaré non-intéressé et que, depuis, on cherche quelqu’un d’autre.
Désolé mais ce n’est pas ce qu’on raconte dans les couloirs et les salles de presse à Copenhague.
Comme tous les mardis à 11:30, c’était le point de presse du PM à Christiansborg. Dès son arrivée dans la salle, il a informé les journalistes présents qu’il ne répondrait à aucune question concernant son départ pour Bruxelles – il a même répété en anglais.
Plus personne au Danemark ne croit qu’il restera premier ministre. D’un peu partout, des élus Venstre ont dénoncé l’attitude du chef en invoquant les torts subis par le parti par une telle indécision. Les analystes de la scène politique danoise sont également d’accord.
De leurs côtés, les bookmakers encaissent de plus en plus de paris concernant le scénario suivant: Anders Fogh Rasmussen part à l’OTAN, il est remplacé par l’impopulaire ministre des finances Lars Løkke Rasmussen qui ira en élection. L’élection sera remporté par les sociaux-démocrates, ainsi Helle Thorning Schmidt (très jolie dame) deviendra la prochaine chef du gouvernement.
En arrière de tout cela, deux journaux s’opposent. De Londres, le Financial Times ne lâche pas le morceau: le prochain secrétaire général sera Anders Fogh Rasmussen. Par contre, le Washington Post croit encore aux chances de Peter MacKay.
Parlant de Peter MacKay, Politiken s’est « préparé ». Son correspondant à Bruxelles a publié un texte titré L’homme qui peut battre Anders Fogh Rasmussen, dans lequel il trace un portrait du ministre canadien de la défense. Je suis surpris du ton de l’article, je m’attendais à ce qu’on lui cherche des poux.
Car, la vrai raison de tout ce délire médiatique: Aucun Danois n’a été à la tête d’une organisation internationale autre que l’UE.
Trop penser, ça donne un blogue... 