Petit flashback de mes années à l’école (comme si ça faisait 100 ans LOL) hier soir, lorsque j’ai regardé le film danois Drømmen (Le Rêve) sur Télé-Québec.
Basé sur une histoire vraie, le film nous transporte dans un village agricole du Danemark en 1969. À 13 ans, Frits est passablement anti-conformiste et découvre Martin Luther King pendant les vacances d’été alors que sa mère achète un téléviseur. L’automne arrivé, il retourne à l’école, dirigée depuis 25 ans par un homme qui n’hésite pas à frapper les élèves en plein visage. Si sa classe jouit d’un certain répit en raison d’un enseignant « hippie », il ne parvient pas à éviter la main du directeur. En fait, le vieux frappe si fort qu’on doit lui recoudre les oreilles.
Toutes les démarches pour faire condamner le directeur n’aboutiront pas. Le prof hippie trahira Frits pour réussir sa période d’essai. Sa mère, infirmière de l’école, en perdra son emploi. La « commission scolaire » utilisera la maladie mentale de son père pour discréditer la plainte.
Lorsque la classe de Frits décide de régler le cas du directeur, celui-ci mourra d’un arrêt cardiaque en battant Frits. Tandis que le directeur adjoint tente de couvrir les circonstances de la mort du directeur, les enfants accueillent la nouvelle dans la joie la plus totale.
Et je me suis allé exclamé « Tant mieux mon esti »… Personnellement, je n’ai pas encore compris pourquoi les enfants battus ne tuent pas leurs parents. Dans le film, je n’ai pas compris pourquoi les parents de Frits, après avoir vu la police rejeter leur plainte, ne se sont pas rendus plus loin, voire même jusqu’au Roi Frederik IX. Et j’espère que le prof hippie n’a jamais été pardonné.
En tout cas, je me demande si les 42% d’électeurs DF en faveur des châtiments corporels sur les enfants ont vu le film et en tireraient une leçon.
J’ajouterai aussi, avec un clin d’oeil, qu’on apprend que le Shangri-La de Marie-Claude Lortie n’est pas un ilot de perfection. Encore une autre raison pour que mon ami Lars répète pour une millième fois « Man, you must write that book » – si si, ce livre que je projette d’écrire « La fin du mythe scandinave ».
Pour revenir au premier paragraphe, je disais que je ne me sentais pas à l’aise au sein du conformisme institutionnalisé de l’école primaire et secondaire. En effet, je n’ai jamais senti ma liberté plus brimée qu’au sein de ses institutions. Cela va au-delà des questions d’habillement (je suis en faveur d’un code vestimentaire imposé), je crois simplement que le système n’est pas assez ouvert à l’individualité, qu’on ne laisse pas assez de choix. Dès 10-12 ans, l’opinion des jeunes devrait compter dans l’administration quotidienne d’une école.
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