Dimanche, les électeurs du Land Brandenburg vont également élire leur parlement régional. Comme partout à l’Est, sauf en Saxe, la gauche domine la vie politique depuis 1990. Et, comme c’est toujours le cas à l’Est, le passé des candidats est scrupuleusement passé à la loupe. On cherche une chose: a-t-on collaboré avec la Stasi.
Contrairement à d’autres, comme la Thuringe et la Saxe, le Brandebourg n’a pas de loi empêchant les anciens informateurs et autres employés du Ministerium für Staatssicherheit (MfS) de se faire élire au parlement. Ainsi, Manfred Stolpe a pu être ministre-président sans inquiétude… et 8 anciens membres de la police secrète sont désormais sur les listes électorale Die Linke.
Les relations entre Die Linke et son prédécesseur originel, le SED, sont très floues. Des millions de marks se sont volatilisés lors de la Réunification et personne ne peut dire où ils sont. Et à l’Est, la plupart des anciens membres Die Linke furent autrefois liés au régime est-allemand.
Les deux têtes dirigeantes Die Linke au Brandebourg sont des anciens de la Stasi, un cas unique en Allemagne. Et à l’heure où le SPD n’exclut plus une coalition avec eux, on a l’impression de n’avoir rien appris de l’histoire.
Mais cela n’est pas surprenant: Die Linke s’est donné pour mission d’embellir le passe est-allemand.