Nos chicanes de ménage fédérales-provinciales (qui se rendent, me dit-on, jusqu’à la télévision danoise) ne sont pas les seules à pimenter le sommet de Copenhague. L’empire colonial met le Danemark dans l’embarras, semble-t-il.
D’abord, le Groenland et les Iles Féroé veulent participer aux discussions. Même si les deux régions n’ont pas le droit en pratique, elles exigent d’être présentes puisque le Danemark doit s’engager comme État et non pas uniquement comme membre de l’UE (les régions insulaires autonomes ne sont pas dans l’UE).
Soit, encore faut-il que les agendas locaux soient du bord que Christiansborg le souhaite. En proposant un minimum de 20% d’ici 2020 (année de réféfence 2005), Thorshavn a été félicité par Connie Hedegaard mais Nuuk s’est fait engeuler royalement.
Pour 2020, le Groenland souhaite que la population civile réduise ses émissions de 5%. L’industrie devra faire le reste mais la réduction n’est pas chiffrée afin de ne pas nuire aux plans d’implantation du secteur de l’aluminium. Pour le gouvernement groenlandais, la production hydroélectrique exigée par les alumineries remplacera l’électricité produite par le charbon et réduira donc, à terme les émissions de CO2 du pays.
N’oublions pas que le Groenland souhaite une plus grande indépendance face à Copenhague, ce qui signifie une plus grande autonomie économique. En s’industrialisant, le pays pourra y parvenir.
Toutefois, il est extrêmement intéressant de constater que la cible de choix des environnementalistes, qui ne cessent de nous parler de la banquise fondante, refuse de s’engager fermement afin de ne pas compromettre son développement. Une leçon que certains devraient noter…
DR
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