Si on se fie à nos médias nationalistes, c’est Stephen Harper qui a fait échouer le sommet de Copenhague. Pire, selon le PQ, c’est nul autre que Jean Charest!
Le reste du monde, lui, est moins nombriliste disons. On trouve certes un texte accusant l’égoisme des États-nations dans Politiken, mais justement les États-nations sont nombreux à se blâmer et non, le Canada ne fait pas partie de la gang qui reçoivent le pot.
Les médias danois n’ont jamais été bien tendres envers le premier ministre, surnommé Lille Lars fra Græsted (en référence à son passé de maire), et considéré comme un technocrate, un politicien carriériste sans trop d’envergure. Arrivé à la tête de Venstre après le départ d’Anders Fogh Rasmussen pour l’OTAN, Lars Løkke Rasmussen voulait faire du vert sa marque de commerce, son tremplin au même que son prédécesseur s’était aligné sur Washington dès les premières heures de la guerre au terrorisme. Maintenant qu’il est connu en dehors de Christiansborg, les médias étrangers se sont rapidement mis sur son cas.
Résultat: tout est de sa faute
Il a perdu des documents, avait oublié le nom du président du Brésil, et son incapacité à parvenir à un accord a nui à la réputation du Danemark. Sa oublier que la chaise musicale à la présidence de la conférence, « comprise » par Stéphane Dion sur RDI, n’était pas un grand signe de maturité de la part des deux chefs VK.
Revue de certaines réactions
Léger mea culpa
Le PM doit prendre la responsabilité
Alors, oubliez Harper, oublier la Chine, la coupable c’est le boss des bécosses de Copenhague