Archive pour mars 2010

Hillary gronde Ottawa

Lawrence Cannon n’a pas invité l’Islande, la Suède et la Finlande à une réunion sur l’Arctique à Gatineau. En Islande, c’est mal passé.

Reportage RUV avec matériel CBC

Manger = enrichir l’Ontario?

C’est la conclusion de nombreux commentateurs à ce billet de Sophie Cousineau face à la propriété « étrangère » (Ontario) des bannières Loblaws et IGA dans le domaine de l’alimentation au Québec. Pour eux, le fait que Metro soit québécois justifie les prix plus élevés comme ils peuvent très bien se passer de fruits et légumes hors-saison car ils viennent « de la Lune ». J’ai d’ailleurs souvenir de Bernard Landry demandant une énième intervention de la CDPQ afin d’éviter que « Toronto contrôle notre assiette » dans la dossier Provigo.

Je n’ai pas publié de commentaire sur le site, mais voici ma réflexion sur cette fameuse question…

Dans mon secteur, il y a deux supermarchés. Un Maxi et un IGA. Je vais personnellement rarement au Maxi, par contre je sais que ma mère y prend quelques trucs chaque semaine selon les spéciaux. Alors parlons d’IGA, où un membre de la famille se rend en moyenne un jour sur deux.

Avant d’être IGA, ce magasin s’appelle « Marché Christian Verreault ». La preuve, il a déjà été un Metro et c’est lui-même qui a changé de bannière à un moment. Bref, nous sommes en présence d’un propriétaire local, de quoi rassurer les nationalo-protectionnistes.

Le IGA, c’est une grande bâtisse avec un grand stationnement. Ce sont donc des taxes municipales pour la Ville de Saguenay, taxes qui sont dûes peu importe l’origine du propriétaire, et qui sont donc des revenus pour la collectivité d’ici.

Quatre personnes de mon entourage y travaillent, et c’est sans oublier tous les amis qui y sont passé au fil des ans comme emballeurs, caissières, boulangères… Autant de paies qui sont en très grande majorité dépensées autour d’ici puisqu’ils y vivent.

On trouve une bonne sélection de produits régionaux, sinon québécois, toute l’année.

Faites le même exercice partout au Québec et vous en viendrez à la même conclusion que moi. Ce n’est pas parce que la bannière vient de Toronto que le commerce n’est pas local. Et, s’il ne l’était pas, le milieu profiterait de son existence plus que nos nationalo-protectionnistes le pensent!

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ADM fait de la pub pour Air Canada

Il y a deux semaines, La Presse du weekend publiait la lettre d’un certain M. Simard qui expliquait comment la concurrence des aéroports américains peut donner un reality check au marché canadien. Bien évidemment, la réplique allait suivre et elle fut publiée samedi et signée d’un représentant d’Aéroports de Montréal.

S’il a, dans la mesure où je connais le dossier, pu bien présenter ses arguments contre les points apportés dans la lettre originale, j’ai constaté que le monsieur s’est égaré. En effet, il a affirmé que, lorsque l’on prend l’avion aux États-Unis, on n’est plus protégé par les lois canadiennes et québécoises.

Là, on n’est plus dans les histoires de taxes municipales et de tarifs de parking. On embarque dans le domaine des transporteurs et des voyagistes.

Mais si ce monsieur veut s’engager sur cette voie, bien disons qu’il faut être aveugle pour donner son argent à n’importe qui sous prétexte que les lois nous protègent. Être une entreprise québécoise n’est aucunement un gage de garantie. De même, une entreprise étrangère dont la réputation est reconnue m’inspire tout autant confiance qu’un agent de voyages ayant pignon sur rue dans mon centre d’achats.

Et vous savez, peu importe où votre voyage est acheté, une assurance va vous le rembourser si ça foire. Alors, gênez-vous pas de faire comme moi et économiser mille dollars… 😀

L’autre truc où je crois qu’ADM a voulu donné un coup de main à Air Canada, c’est quand il est écrit que les compagnies d’aviation américaines ne serviront pas les Québécois en français à bord au départ de Plattsburgh.

Le font-elles déjà à partir de Montréal? Air Canada a elle-même des problèmes parfois. Cherchez le service en français, de Montréal, chez Lufthansa ou British Airways. L’argument ne tient pas si Montréal a elle-même des problèmes de ce côté.

Quand le jupon dépasse… 😀

Leak of the day

Wikileaks a mis la main sur les profils de politiciens islandais du State Department.

Rien de bien grave, allez voir par vous-mêmes

Salaire minimum: et si le problème n’était pas le salaire?

Dès le 1er juillet, les préposés aux soins dans les résidences pour personnes âgées d’Allemagne deviendront un nouveau secteur touché par un salaire minimum: 8.50 à l’Ouest, 7.50 à l’Est.

Des deux côtés, les mêmes arguments: il faut se protéger contre les Polonais (l’an prochain, l’Allemagne doit ouvrir ses frontières à l’Est), il faut pouvoir vivre de son salaire (en effet, en Allemagne si vous ne gagnez pas assez l’État vous donne de l’aide sociale), etc vs il faut être compétitif, etc..

Mais le Berliner Morgenpost rapporte un fait intéressant: la crainte de l’augmentation du travail au noir

Aux dires de différentes organisations allemandes, à partir de 8-9€ de l’heure, les effets sur le marché du travail se font sentir, ie le chômage augmente…et le travail au noir aussi!

Pourquoi? Parce que pour payer un employé 8€ de l’heure au lieu de 5, l’employeur voit ses coûts salariaux augmenter. Multiplié par employés et nombre d’heures, ça peut faire gros. Alors il peut congédier, ou donner 8€ cash qui resteront 8€, voire même augmenter un peu tout en restant dans ses coûts d’avant.

En retour, l’employé payé au noir garde tout son argent. Mais comme il n’existe plus selon le système, il ne cotise plus aux pensions, à l’assurance-maladie, etc.

La solution résiderait donc en imitant le modèle scandinave, où la quasi-totalité des coûts salariaux sont payés directement par l’employé lui-même et son salaire est en conséquence.

Un peu de comparaison
En France Encore la France
Danemark
Rapport du Sénat français

Liberté et Bonheur 2010

Grâce à un beau chèque de Rona Ambrose, un des plus grands rêves de ma vie devient possible.

Parité?

Il y a quelques semaines, alors que je dépensais dans mes rêves mon salaire de diplomate danois, je me suis dit que mon premier voyage dans ma nouvelle classe sociale serait mes vacances de rêves en Islande.

J’ai fait connaissance avec l’Islande en lisant un livre sur les volcans en deuxième année. Mon deuxième coup de foudre après Berlin. Depuis maintenant 11 ans, je la suis quasi-quotidiennement sur internet.

Mais l’Islande, c’est cher, et je n’aime pas partir juste un peu. Si j’y allais, c’était le gros kit ou rien.

Dans ma déception post-Toronto, je me suis dit que je pourrais y aller quand même. Au cours du weekend, l’éruption volcanique m’a remis ça dans la tête et voilà, lundi matin 7:30 j’étais sur le net en train de fouiller des forfaits. Un voyage de groupe avec guide, en bus, c’est la solution la plus économique pour faire le tour du pays (10 jours).

Deux SMS et j’avais des amis prêts à venir. Cependant, je leur ai parlé de juillet avant de réaliser que ça serait peut-être difficile de m’absenter du travail à ce moment. Je peux toujours demander, mais j’ai cherché d’autres dates. En mai ou septembre, c’est bien. Il fait clair, juste frais et c’est hors-saison.

Mercredi 7 septembre, 11 jours. Groupe en anglais et langues scandinaves, vendu. Si mes amis ne peuvent venir, tant pis 😛

Mais vous savez quoi? Le même forfait:

Départ de Boston: 3217$US
Départ de Toronto: 4031$C

PRESQUE MILLE DOLLARS DE DIFFÉRENCE! Pas 10, pas 50, pas 100, pas 500… HUIT CENT!

Au Canada, le rabais pour réservation hâtive est de 100$ comparativement à 150 aux USA.

En plus Boston est 200 km plus près de chez moi en voiture!

P.S.: Si jamais ça vous tentait, dites vous que je ne mange personne. C’est

Attention whore

C’est humain, on aime ça faire parler de nous. Les exemples frappants d’aujourd’hui:

Mbl.is se vante que la nouvelle de l’éruption volcanique en Islande est la plus lue sur le site de la BBC (en date du matin, en Europe). Le journal prend aussi note de la présence de « leur » photo sur le Los Angeles Times.

À 12:20, la radio public a terminé les nouvelles avec le fait que la télévision danoise a commencé son bulletin de midi avec l’éruption. Ici. Je n’ai aussi pas pu m’empêcher de penser que c’est la même voix (donc le même « Reporter Castastrophe »*) depuis l’annonce de l’éruption à 1:00.

L’Islande isolée

C’était attendu depuis quelques temps déjà, le volcan près du glacier Eyjafjallajökul dans le sud du pays est entré en éruption à 23:34 samedi soir.

La population a été évacuée, le shift de nuit à la radio publique a été moins tranquille que normal (j’adore vraiment leur « mode catastrophe », tellement solennel), pas de téléphone dans le sud du pays (service d’urgence seulement), les principaux sites internet ont l’info en polonais et en anglais…

Mais ce qui est presque cool, c’est l’isolement soudain. Trois avions d’Icelandair ont dû rebrousser chemin depuis les États-Unis et les aéroports sont encore fermés jusqu’à nouvel ordre.

En passant, je suis toujours aussi découragé des monstruosités musicales que la radio fait jouer pendant la nuit. La « musique de nuit » n’a jamais porté un nom plus approprié!

20 mars, Journée de la Francophonie

Vendredi soir, j’ai été agréablement surpris de voir Julien Gagnon le président de la Commission-Jeunesse du PLQ défendre la mondialisation de la culture face à Lorraine Pintal et François Rebello du PQ. Mais je vais vous dire un secret: il était bon mais encore trop mou. Je leur aurais rentré dedans plus que ça! J’aurais défendu la liberté non-négociable du consommateur de consommer ce qu’il veut, n’en déplaise à l’État et aux lobbys. Lobbys qui, en passant, incluent les majors du cinéma et de la télévision qui restreignent la circulation du contenu avec toutes sortes de droits territoriaux.

Tranche de vie: Il y a deux semaines, YLE TV2 diffuse le plus grand film finlandais de tous les temps « Talvisota » sur la Guerre d’Hiver contre l’URSS en 1939. J’aurais pu le regarder légalement sur le site de YLE mais le vidéo était réservé à la Finlande, donc je l’ai piraté.

Pour un chanteur, chanter en anglais ou en français relève du même choix que fait un sculpteur (bois ou plâtre) ou un peintre (huile ou aquarelle) selon moi. Ceci dit, je suis d’accord avec ce que Charles Aznavour disait sur RDI ce matin: il faut au moins utiliser correctement la langue que l’on choisit. On s’entend qu’un Français qui chante n’importe quoi en anglais ne fera pas carrière hors de France!

J’aurais aimé leur donner les exemples de grands groupes de médias privés européens (NRJ, RTL, SBS) qui donnent une grande place à la musique du pays de leurs stations de radio parce que le public en demande. Qu’ils ne négligent pas non plus les choix « éditoriaux » des radios commerciales, peu importe où.

Enfin, je m’éloigne.

Il est étrange de voir qu’au Québec on parle de la « Journée de la Francophonie » alors que dans la presse islandaise, pourtant anglophone selon Louise Beaudoin et ses amis, on a parlé de la Semaine de la Francophonie avec des activités à Reykjavik.

Suis-je attaché au français? Oui. Si je suis prêt à réclamer mes droits à l’échelle locale, évidemment, par contre je trouve énormément d’arrière-garde cette lutte que les activistes francophones mènent à l’international. Dans ma tête, le français et le finnois sont la même chose. À l’heure où la France perd de l’influence en Europe, où l’Asie se lève, il est temps de passer à autre chose. Le fait que l’ONU, la Commission européenne ou d’autres organisations internationales utilisent moins le français ne signifie rien quant à son statut comme langue nationale.

On m’a déjà attaqué, sur un certain blogue d’une personne affiliée à la SSJB, car j’ai écrit que le français avait aussi son côté impérialiste. Dans La Presse, on se réjouit des progrès du français en Afrique! Le français en Afrique (tout comme l’anglais d’ailleurs), c’est la langue du colonisateur. Les Québécois qui considèrent légitime de s’en prendre l’anglais parce qu’ils nous a été amené par les Britanniques ne devraient en aucun cas être d’accord avec la défense du français en Afrique! C’est un non-sens.

Surtout qu’on est tellement concernés par l’impérialisme linguistique que des organismes manifestent contre des noms de commerce non traduits quand ils sont en anglais (Sleep Country Canada en Outaouais) mais on laisse ceux en danois (Jysk à Laval et Québec)…même s’ils sont traduits ailleurs (Dänisches Bettenlager en Allemagne, Rúmfatalagerinn en Islande) parce que le Danemark ne menace pas le Québec.

Ou parce que ça fait 40 ans que le Prince Henrik (Français d’origine) « résiste » à apprendre le danois comme il faut?

Libé Libé


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