Ayant décidé que je passais mon tour pour le Pakistan, je devrais peut-être m’abstenir de faire la leçon à quelqu’un comme Lagacé mais je trouve néanmoins à redire pareil dans son cas.
Je vais vous confesser que, dans ma tête, de Moyen-Orient est un immense trou noir qui m’indiffère profondément. Avant de me traiter de raciste, sachez que je ressens la même chose pour des endroits tout aussi blancs et occidentaux que la Bulgarie ou les Bermudes.
Lagacé invoque néanmoins une raison que je trouve sensée: le Pakistan est un rogue state où on supporte fortement des mouvements anti-occidentaux. D’ailleurs, parlant de ça, la BBC rapporte que les Pakistanais se sont soudainement mis à aimer les Américains au point de les critiquer pour la lenteur de leur aide, c’est presque du chantage (ici).
Depuis deux semaines, les humanitaires, du Québec à l’Allemagne, n’ont pas cessé de nous dire que si on ne donne pas, c’est parce que les Pakistanais ne sont pas comme nous. Soit. Mais Lagacé nous dit aussi que, comme les Américains sont riches, ils devraient sécher quand c’est à leur tour de demander la charité.
Selon sa logique, seuls des gens comme les Haïtiens sont donc méritants. Même pas son propre peuple: Saguenay, Manitoba, verglas, séchez parce que vous vivez dans un des pays les plus riches du monde.
Je déduis quelque chose de très simple: dans sa tête, Patrick Lagacé pense que c’est à l’État de le faire et que, quand la Croix-Rougé est « pognée » pour ramasser des fonds, c’est parce que l’État est « minimal », « absent »… bref, on connait le discours.
Qu’il l’écrive donc noir sur blanc!
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