Journal de Montréal: Savoir se retirer

Ce soir, j’ai vu passer des tweets appelant au boycott des annonceurs du Journal de Montréal, dans la foulée du rejet des offres patronales. Ça me fait vraiment rire.

Si demain mon employeur change sa manière de gérer l’entreprise et ça ne fait pas mon affaire, la première chose à faire, c’est de me chercher une autre job. C’est sa business, si je suis pas content, je n’ai pas à rester.

On le voit en comparant Rue Frontenac et le Journal de Montréal, les syndiqués et PKP veulent aller dans des directions opposées. Pourquoi alors continuer à travailler ensemble? Pourquoi PKP serait-il celui qui devrait céder si c’est SON journal?

La télévision danoise a modifié le bulletin de nouvelles Deadline sur DR2. Trois présentateurs ont quitté le diffuseur public de plein gré pour cette raison, et on apprenait aujourd’hui la démission de Mette Vibe Utzon suite à des changements au magazine international Horisont.

C’est l’exemple à suivre. Ils sont dans leur droit de refuser le jeu proposé par PKP, à savoir la convergence et la pub corporative, mais je ne vois pas d’autre sortie dans ce cas que de quitter leur emploi.

En passant, avant de me tirer des roches, sachez que je trouve qu’il y va fort un peu avec ses clauses strictes de non-concurrence. Mais à part de ça, qu’ils aient un peu d’honneur et qu’ils aillent travailler pour des gens qui ont les mêmes visions entrepreneuriales!

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9 Réponses to “Journal de Montréal: Savoir se retirer”


  1. 1 Tym Machine mardi, 12 octobre 2010 à 22:36

    « Si demain mon employeur change sa manière de gérer l’entreprise et ça ne fait pas mon affaire, la première chose à faire, c’est de me chercher une autre job. »

    Ou de partir ma propre business, genre rue Frontenac.

    Ce conflit sera encore en vigueur lorsque les Nordiques vont gagner la coupe loll ;)!!

  2. 2 matvail2002 mercredi, 13 octobre 2010 à 0:06

    À mon avis, qu’ils donnent leur démission du J de M et qu’ils mettent Rue Frontenac comme un quotidien gratuit. En fait, il est visible que l’industrie du journal imprimé généraliste va finir comme celle du télégraphe. Sur ce, le plus drôle est que lorsqu’il vont retourner au J de M (si cela arrive un jour) il vont faire disparaître tout leur bitchage contre le J de M comme par magie.

    Ça commence vraiment à ressembler à la logique Ketchup, Catsup!

  3. 3 derteilzeitberliner mercredi, 13 octobre 2010 à 2:25

    Démissioner et établir « officiellement » Rue Frontenac, c’est la chose à faire pour eux car il est évident que le JdeM n’a plus l’orientation qu’ils veulent.

    Pour le reste, cette histoire d’imprimé vs ipad et tout, je trouve ça secondaire. Comme pour la télé, la problématique est ailleurs que le support. C’est le contenu.

  4. 4 matvail2002 mercredi, 13 octobre 2010 à 16:15

    «il est évident que le JdeM n’a plus l’orientation qu’ils veulent.»

    Putes journalistiques est le mot le plus simple.

    «Pour le reste, cette histoire d’imprimé vs ipad et tout, je trouve ça secondaire. Comme pour la télé, la problématique est ailleurs que le support. C’est le contenu.»

    C’est exactement que de dire que si tu offres un contenu médiocre, les gens vont aller ailleurs, surtout depuis que les alternatives existent. Les journaux gratuits pour ceux qui sont pressés, les blogues, même les publications payantes en ligne…

  5. 5 Jeff B. mercredi, 13 octobre 2010 à 18:47

    Quebecor a un gros argument en sa faveur dans cette histoire : le JdeM ne souffre absolument pas de ce conflit ! Aucune baisse du tirage, il y a même eu augmentation. Si en plus, les revenus d’annonceurs sont stables, ils n’ont aucun intérêt à chercher une entente.

  6. 6 Tym Machine mercredi, 13 octobre 2010 à 21:56

    « Ce soir, j’ai vu passer des tweets appelant au boycott des annonceurs du Journal de Montréal, dans la foulée du rejet des offres patronales. Ça me fait vraiment rire. »

    Moi j’aurais tendance à recommander le contraire. Nous aussi simples citoyens pouvons également militer et donner notre point de vue sur ce conflit. Alors je suggère d’encourager davantage les annonceurs du Journal de Montréal et tient pourquoi ne pas acheter votre copie du JdeM pour vérifier cette information.


  1. 1 Tweets that mention Journal de Montréal: Savoir se retirer « Trop penser, ça donne un blogue… -- Topsy.com Rétrolien sur mardi, 12 octobre 2010 à 22:14
  2. 2 Conflit au Journal de Montréal : de l’antisyndicalisme primaire « Les 7 du Québec Rétrolien sur jeudi, 14 octobre 2010 à 23:01
  3. 3 Conflit au Journal de Montréal : de l’antisyndicalisme primaire | Renart Léveillé Rétrolien sur jeudi, 21 octobre 2010 à 11:43

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