Archive pour 10 novembre 2010

Si j’avais un char, ou l’art des sondages qui disent n’importe quoi

On a demandé aux Allemands s’ils achèteraient une voiture électrique ici.

La moyenne de oui a été de 64%, la proportion atteignant même 74% chez les 14 à 19 ans.

Je vois tellement le mot SPIN écrit en grosses lettres fluo.

Un Allemand ne peut pas avoir de permis avant 18 ans. Même nous, on trouve qu’attendre 16, 17 ans, c’est de la torture alors imaginez 18. Ajoutez à cela qu’en Allemagne, on n’a pas cette habitude de travailler jeune, autant dire que l’on ne paie pas un « bazou » après une première job d’été comme c’est le cas en Amérique du Nord.

Ce qui donne un aspect légèrement mythique au permis de conduire chez les jeunes. Je me souviens, première journée à l’école à Dresden, la face de la classe de 9ième année quand on me demande si j’ai mon permis.

Mais enfin, peu importe, à 14 ans, j’aurais acheté n’importe quel char. Alors faites pas dire des choses que les jeunes n’ont pas dit, notamment sur combien ils sont verts…surtout quand on voit que le sondage est commandité par un lobby de l’automobile électrique!

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Culture québécoise: l’omertà?

La leçon de la semaine nous vient de Rock-Détente: si tu dis qu’une vedette québécoise est une crisse de plotte laide sur twitter, tu perdras ta job.

Soyons clair, c’est impoli. Mais est-ce que ça vaut son 4%, surement pas.

Il est certainement possible que l’employeur de Maxime Roberge n’attendait qu’une gaffe de plus pour lui montrer la porte, on ne sait pas.

Mais je ne peux pas m’empêcher de douter. L’histoire regorge d’exemples concernant le besoin de complaisance, pour ne pas dire de lichage de cul, du milieu culturel québécois. Avant l’affaire Coeur de Pirate, il y eu l’affrontement entre Marc Cassivi et Guillaume Lemay-Thivierge (ici) qui s’est d’ailleurs jouée sous la trame de la guerre des empires, le scénariste blessé par Gesca allant pleurer chez Québécor.

On ne saurait effacer l’effet de la guerre des empires dans le présent cas. Québécor, TVA à l’avant-plan, n’a certainement pas manqué de pointer du doigt le compétiteur Astral.

Si on gratte plus loin encore, on se rappellera le reportage de JE sur la bataille de l’ADISQ pour la censure des ondes radio. Solange Drouin disait qu’elle devait s’abstenir de nommer les stations « fautives » pour éviter des mauvaises relations.

Force est donc de constater que, du côté des radios, il ne faut pas non plus critiquer trop durement les artistes de peur d’avoir l’ADISQ sur le dos.

Que voulez-vous, quand on patauge dans le nationalisme comme au Québec, on frôle la trahison dans ces cas-là!

Deux textes toujours d’actualité: Ici et

Chine: Révolte contre le recensement

L’opposition des Allemands contre le recensement 2011 a fait des petits dans l’Empire du Milieu.

Le quotidien autrichien Der Standard nous apprend donc, dans cet article que les Chinois, au contraire des Canadiens, ne veulent rien savoir de se faire compter.

On y indique que les 100000 collecteurs de données, envoyés pour sonner aux portes des quatre coins de la Chine, en voient de toutes les couleurs: ils s’embarrent à leur venue, parfois on leur envoie même des chiens courir après! Dans d’autres endroits, on a appelé la police (qui, dans quelques régions, doit accompagner les collecteurs) ou encore des gens ont refusé de signer leur nom après leur avoir donné des renseignements.

Le citoyen qui choisit d’ouvrir sa porte doit les faire entrer afin qu’ils comptent les résidents et la taille des pièces de la maison, répondre à des questions sur son loyer et son identité. Le collecteur veut aussi savoir combien d’enfants il a, si tout le monde est bien dûment enregistré et s’ils habitent bien où ils sont enregistrés.

On comprend donc très bien le dilemme des Chinois qui ont le malheur d’avoir plus d’un enfant ou qui sont travailleurs migrants: ils risquent très gros en s’exposant de la sorte aux autorités. À Shanghai, les habitants craignent également que le recensement servent à des fins de vérification fiscale.

Signe que les autorités ne peuvent cacher cette vague de Chinois qui, pour la première fois de l’histoire, a droit à sa vie privée et le réclame avec vigueur, la presse locale fait écho de la frustration des gens à l’égard des « senteux » envoyés par le gouvernement.

Encore une autre preuve du désavantage à ne pas avoir eu à se battre pour ses droits: les Canadiens n’y tiennent pas.

Pas de bar open pour le SPD

Article sur le PDF du frontpage du Berliner Morgenpost du 10 novembre:

Die SPD und das teure Bier
Genossen in Katerstimmung – wegen der Getränkepreise beim Parteifest

BERLIN – Der Ort war idyllisch gewählt:
Im „Radialsystem“ direkt an der Spree feierten
die Berliner Sozialdemokraten in
diesem Jahr ihr Sommerfest. Der Regierende
Bürgermeister Klaus Wowereit attackierte
den politischen Gegner, Generalsekretärin
Andrea Nahles feuerte die Berliner
Genossen an, im Wahlkampf alles zu
geben. Doch die aufgeheizte Stimmung
kühlte schnell wieder ab – wegen der Preise,
die ein Caterer für Getränke und Essen
nahm. 3,50 Euro für ein Bier, vier Euro
und mehr für ein Glas Wein. Das führte
bei vielen Genossen zu Magenschmerzen.
Die Katerstimmung hat nun Folgen. In
einem Antrag für den Parteitag am Sonnabend
fordert die SPD-Basis den Landesvorstand
auf, „Yuppie-Szenekiez-Locations“
zu meiden. Eine Partei, die sich den
Grundwerten von Solidarität und Gerechtigkeit
verpflichtet fühle, solle bitte schön
auch bei Sommerfesten an diese Grundsätze
denken und für „Essens- und Getränkepreise
sorgen, die jedes Mitglied
bezahlen kann“. Der Landesvorstand soll
bei der Planung des nächsten Sommerfests
auf die „Verhältnismäßigkeit der
Preise“ achten. Beispielsweise könne ein
Grundstock an alkoholfreien Getränken,
Bier, Wein und Snacks verbilligt angeboten
werden. Denkbar wäre auch ein Eintrittspreis.
Das sei gerade auch in Wahlkampfzeiten
in Ordnung.
Sollten Cateringpreise an den Veranstaltungsort
gekoppelt sein, setzt sich die
Gruppe von Basis-Genossen dafür ein,
dass nur Orte ausgewählt werden, an denen
„humane Verpflegungspreise“ verlangt
werden. Was bei Bierpreisen noch
„human“ ist, lassen die Genossen in ihrem
Antrag allerdings offen.
Wer sich nun aber Hoffnungen auf Freibier
gemacht hat, wird enttäuscht. Die
SPD-Basis stellte klar: Freibier wird es
nicht geben. „Das ist nicht unsere Definition
von Solidarität.“

Samedi, le SPD-Berlin se réunit en congrès. Au programme, on entendra les récriminations de nombreux militants suite au party tenu cet été. L’exécutif sera prié d’éviter les endroits trop branchés où aliments et boissons coûtent trop cher aux yeux de plusieurs.

Les militants n’ont pas digéré devoir payer 3.50€ pour une bière et « à partir de 4€ » pour un verre de vin. Ils veulent qu’à l’avenir, le SPD pense à ses membres qui ont moins d’argent, par exemple en ayant des prix moins élevés pour la première consommation ou encore en exigeant un prix d’entrée pour répartir un peu les coûts.

Par contre, pas question d’avoir de la bière gratuite. « Ce n’est pas notre définition de la solidarité » disent-ils.

Voilà bien ce qui confirme l’incrédulité des membres du SPD quand je leur parlais du Québec, cette société qui se veut de gauche mais où 40% de la population se fait vivre par l’autre partie. Pour la gauche moderne allemande, le Québec c’est l’exemple qui nuit à l’image de la social-démocratie…


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