Apparemment, la marche de 500 « fascistes linguistiques » aurait supposé suffit à convaincre le ministre du bonheur d’accorder des crédits afin que l’Office Québécois de la Langue Française démarre toute une campagne de sensibilisation au « respect du français dans l’affichage commercial », programme éventuellement assorti « d’aide financière » aux entreprises.
Fort probable que l’opposition péquiste ne trouve rien à redire.
Mais croyez-vous vraiment que ce sont ces 500 personnes qui ont convaincu le gouvernement? Le Parti Libéral n’a strictement rien à gagner en pliant face à des extrémistes tels Mario Beaulieu et Jean-Paul Perreault. On sait que les gens de ce genre, et même des plus modérés, se plaisent bien à l’appeler « John James Charest », à le considérer comme un Quisling du fédéralisme ou du colonialisme britannique.
Mais Jean Charest est un fin renard. Il sait très bien que le peuple resserre les rangs quand la nation est menacée, un bon vieux truc de dictateur impopulaire qu’on peut très bien recycler partout.
Et pendant qu’on en parlera, on oubliera qu’il n’y a toujours pas d’enquête sur la construction et que le Québec arrive de plus en plus proche de la faillite…