Christian Tybring-Gjedde, député au Storting et chef de la section d’Oslo du FrP, n’en peut plus. Depuis plusieurs semaines, lui et sa femme vivent sous protection policière suite aux incessantes menaces de mort qu’il reçoit. Fatigué de la violence et des menaces à son endroit, il est désormais en congé de maladie pour stress.
Le 25 août dernier, il publiait, avec son collègue Kent Andersen, un texte d’opinion dans le quotidien Aftenposten dans lequel les deux auteurs s’en prenaient au multiculturalisme tel que pratiqué par les politiques migratoires du Arbeiderpartiet.
En Norvège et à l’étranger, le FrP est fréquemment qualifié de parti raciste et xénophobe parce qu’il considère que les nouveaux arrivants doivent adhérer aux valeurs occidentales et qu’ils ne doivent pas être un fardeau pour les programmes sociaux norvégiens. On lui a attribué, faussement, d’avoir été l’inspiration d’Anders Breivik lors du massacre du 22 juillet.
Parlant du 22 juillet, la chef du parti, Siv Jensen, n’en peut plus des attaques personnelles de militants de partis de gauche contre le FrP depuis cette tragédie. Elle a rappelé que tous les partis politiques norvégiens s’étaient engagés à faire preuve de plus de respect envers leurs adversaires, le PM Jens Stolenberg ayant exhorté les Norvégiens à répondre au terrorisme par « plus de démocratie ».
Visiblement, le premier ministre aurait dû passer le message à ses propres troupes en premier. Au cours d’un congrès avec des syndicats, Eskil Pedersen, le chef des jeunes travaillistes (ayant échappé au massacre d’Utøya dans des circonstances nébuleuses), s’en est vivement pris au FrP, les accusant « d’abuser de la liberté d’expression » et nommant le texte de Christian Tybring-Gjedde (ici) comme l’exemple d’un discours haineux.
Lundi soir, la NRK a ouvert le Dagsrevyen avec un reportage de 6 minutes sur le stress du couple Tybring-Gjedde. Au cours de l’entretien, Ingvill Tybring-Gjedde affirme qu’elle est rendue à un point où elle a peur et ne se sent plus en sécurité en Norvège.
Le couple a expliqué que les menaces à leur endroit ont augmenté à partir du moment où Eivind Trædal, activiste d’extrême-gauche, a répondu, dans les pages du Dagbladet à la lettre de Christian Tybring-Gjedde.
Pourquoi? Parce qu’il le nomme, avec quelques autres, comme étant un « raciste et islamophobe professionnel ». Quand on veut harceler les minorités en Norvège, dit-il, on se fait élire au parlement.
La NRK est allé voir Trædal, qui a exprimé ses regrets, expliquant qu’il n’avait jamais voulu s’en prendre personnellement à Christian Tybring-Gjedde. Il dit que c’est n’est pas de sa faute si le Dagbladet a mis une photo de Christian Tybring-Gjedde et que c’est eux qui ont décidé de reprendre son qualificatif de « déchets » comme titre.
Or, si Eivind Trædal avait lu « Drøm fra Disneyland » comme il faut, il aurait bien vu le texte ne pointe du doigt aucun nom. Il me comporte aucune attaque, que des questions à « l’architecte de la société d’après-guerre », le Ap. Dans sa réplique, Trædal nomme expressément Christian Tybring-Gjedde, Hege Storhaug et Ole Jørgen Anfindsen comme « déchets » et « harceleurs de minorités ».
Pour Carl I. Hagen, chef du caucus FrP pour la région d’Oslo, pas de doute que la gauche est en mode attaque depuis le 22 juillet et qu’elle cherche à s’en prendre aux personnes plutôt qu’aux idées. Il en a discuté ce matin à Morgennytt, sur NRK1, avec le journaliste Mimir Kristjansson du quotidien communiste Klassekampen (ici). Ce dernier n’est pas tout à fait d’accord, il affirme que des gauchistes ont reçu les mêmes genres de menaces.
De mort aussi? On veut des noms.
En tout cas, bravo à la NRK. Ce n’est pas la SRC qui prendrait si au sérieux la même situation si c’était des députés Conservateurs ou Adéquistes!
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