La pétrolière préférée de Léo-Paul Lauzon, la norvégienne Statoil, est dans l’embarras après que les autorités environnementales albertaines aient porté plainte contre sa division canadienne suite à un non-respect des normes par rapport à la consommation d’eau.
La société d’État devra comparaitre en avril pour répondre à 19 incidents qui se seraient produits entre 2008 et 2010 dans son site près de la ville de Conklin. Elle risque une amende de 11 millions de dollars. Reuters
À Oslo, Greenpeace Norge s’inquiète des répercussions sur la réputation de la Norvège au Canada et réitère son opposition à l’exploitation des sables bitumineux. Greenpeace Norge est d’ailleurs actionnaire de Statoil afin d’essayer de faire sortir l’entreprise de l’Alberta.
Dans une entrevue au Dagbladet, Bård Glad Pedersen, porte-parole de Statoil, affirme que Statoil tient à respecter la stricte réglementation canadienne sur l’utilisation de l’eau et que l’entreprise collabore avec les autorités à cet effet.
Outre les groupes environnementaux, trois partis politiques norvégiens souhaitent que la Statoil mette fin à ses activités au Canada. La « rumeur » veut que ce soit Jens Stoltenberg (PM, du parti social-démocrate AP) en personne, qui souhaite que l’entreprise rester en Alberta. L’État norvégien possède 67% des actions de Statoil, cotée à la bourse d’Oslo.
Étrangement, les médias québécois, si prompts à dénoncer le pétrole albertain, n’ont pas glissé un mot sur cet évènement. Quelques pistes qui pourraient expliquer ce silence radio:
– Le cas présent nous montre qu’il existe des contrôles environnementaux, ce qui va à l’encontre du discours habituels.
– La coupable n’est pas une affreuse société privée mais une société d’État d’un pays dont la réputation tient presque du conte de fée dans l’imaginaire de la gauche figée dans les années 70.