Les salaires baissent et la pauvreté diminue

C’est une étude que je me promets de consulter et de reparler dès que l’Internet sera plus coopératif.

On se souviendra des reportages catastrophiques aux pires moments de la crise économique en Islande: le chômage atteignait des sommets, les banques alimentaires étaient prises d’assaut. La gauche ne cessait de nous rabattre les oreilles sur combien le méchant néolibéralisme détruisait le tissu social de l’île.

Pourtant, jeudi, une étude récente nous parle d’un tout autre effet de l’effondrement du système bancaire en 2008: De 2007 à 2012, le pourcentage d’Islandais dont les revenus se situent sous le seuil de pauvreté est passé de 18% à 4.6%. On explique la baisse généralisée des salaires dans le milieu du travail islandais depuis les dernières années. J’ose donc demander: les Islandais seraient-ils alors TOUS devenus plus pauvres depuis 200&

On peut donc observer, rapidement, que la crise économique s’est d’abord et avant tout attaquée aux riches, qui ont perdu plus que les moins nantis (s’étant, évidemment, plus exposés au risque).

De quoi faire saliver tous ces politiciens, de François Hollande à Pauline Marois, qui veulent à tout prix augmenter la pression fiscale sur les mieux nantis afin de continuer à faire rêver et à déresponsabiliser la classe moyenne et les démunis.

À nos amis de la CLASSE

Voici une étude allemande qui démontre qu’en dépit de toute les mesures pour en favoriser l’accessibilité, les « pauvres » sont toujours sous-représentés dans l’enseignement supérieur.

Comme quoi la gratuité scolaire, au final, ce n’est que subventionner quelque chose que la majorité des parents des étudiants peuvent payer.

Analyse du Berliner Morgenpost dans un texte intitulé: « Le courage d’étudier manque aux enfants de travailleurs ».

Le prochain projet péquiste?

La presse allemande nous apprend que le ministère grec des finances a mis sur pied un groupe de travail chargé d’évaluer le montant des réparations dues à la Grèce par l’Allemagne suite à l’Occupation nazie de 1940 à 1945.

Blâmer l’Allemagne, un thème récurrent depuis le début de la crise. On ne me compte plus les références aux Nazis depuis que le gouvernement Merkel a entrepris de mettre la Grèce au pas si elle veut obtenir l’aide financière de l’Europe.

Et pour les nationalistes grecs, ça veut aussi dire exiger des milliards restés impayés après la conférence de Paris en 1946 (explications). Personnellement, je m’explique mal comment le versement d’une telle somme il y a près de 70 ans aurait empêché la crise actuelle mais bon…

Avec un Bernard Drainville convaincu que la « péréquation, c’est de la compensation pour faire partie du Canada » et une économie chancelante supposément en raison de l’Alberta, le PQ est en excellente position pour nous sortir le même discours et exiger d’Ottawa, voire Londres, la même chose.

Apparition électorale

J’en ai presque honte, moi qui rêvait tant de voter quand j’étais jeune, mais la vie marine aura encore une fois raison de ma participation à une élection.

Si l’an passé, au milieu de la vague orange, j’accordais ma confiance à Stephen Harper, en 2012 je me tourne vers François Legault.

La CAQ n’est pas le Messie, son programme ne m’impressionne pas et n’est pas aussi libéral – au sens classique du terme – que je le souhaiterais; il reste néanmoins que c’est une excellente occasion pour le Québec de partir sur de nouvelles bases. Je ne crois pas qu’un gros score de la CAQ permette à Jean Charest et Pauline Marois de conserver leurs postes.

Usé par le pouvoir, Jean Charest est dû pour la retraite. Quant à Pauline Marois, si elle a toutes les compétences pour le poste convoité, la radicalisation de l’idéologie nationaliste du PQ au cours de la campagne m’apparait comme extrêmement préoccupante. Sans oublier mon grand malaise à les avoir vu soutenirles activistes étudiants anarcho-communistes.

De loin, je vois que ça joue dur sur le terrain et les réseaux sociaux. Je constate que la politique québécoise se normalise peu à peu avec ses camps gauche et droite. Les débats et les questions évoluent, je ne peux qu’applaudir, mais je demeure bouche bée face au négationnisme sur la situation économique (de beaux parallèles à faire avec l’Italie, où je suis depuis mai). Et je ne m’attarderai pas sur les démons de la survivance et nos enfantins débats sur l’identité, la seule manière de rester forts étant de prospérer.

En espérant que le taux de participation soit haut, un bon 4 septembre à tous!

Blackout médiatique

J’ai l’impression d’avoir passé 3 semaines dans le bois… Je reprends tranquillement contact avec le monde à mesure que mes heures de travail diminuent et que les accès au Wifi s’améliorent.

La télé fonctionne désormais dans ma chambre, merci Sky News et CNN de maintenir ma santé mentale.

Le blogue sera alimenté dès que je pourrai!

Le jupon rouge des journalistes

Le chercheur électoral norvégien Frank Aarebrot s’est intéressé aux opinions politiques des journalistes des trois pays scandinaves, une étude dont il a présenté les résultats ce jeudi au Nordiske Mediedager de Bergen.

La question est simple: S’il y avait des élections, pour qui voteriez-vous?

Dans les trois pays, le rouge l’emporte. Les pourcentages en blanc sont la différence avec les plus récents sondages réalisés dans la population en général.

Norvège:

Remarquez bien que le FrP disparait totalement de la carte. TV2 note dans son article qu’en 2003, 36% des journalistes norvégiens avaient voté pour SV – un parti semblable à Québec Solidaire.

Ceci dit, le professeur conclut que la différence entre journalistes et population générale est moins prononcée en Norvège que chez les deux voisins.

Suède:

Non seulement la gauche est sur-représentée chez les journalistes suédois mais le « parlement des journalistes » est très différent du Riskdag élu en 2010.

Danemark:

Le Danemark remporte la palme avec 80% de journalistes votant à gauche (au Danemark, « B », Det Radikale Venstre est un parti social-libéral qui s’associe à la gauche).

Ce qui me frappe, ce n’est pas tant l’absence relative des idées libérales chez nos chers reporters mais la sur-représentation de partis « à gauche de la gauche » dont les programmes hyper-socialistes et étatistes ne trouvent pas vraiment d’emprise dans la population.

Je serais très curieux de voir le résultat d’une telle enquête au Québec. Cela dit, je ne nie aucunement aux journalistes le droit d’avoir une opinion et je préfère savoir leur couleur plutôt que les voir se cacher derrière une objectivité et une neutralité qui relève de plus en plus de l’utopie de nos jours.

Mais jusqu’à quel point cela influence-t-il leur travail? J’aimerais bien voir une étude scientifique là-dessus.

D’un coup d’oeil, je dirais que Helle Thorning-Schmidt et Jens Stoltenberg font face à beaucoup moins de micros hostiles que Fredrik Reinfelt. Plus près de nous, on voit très bien comment les médias ferment les yeux sur les comportements condamnables du mouvement étudiant.

Sauf qu’il n’y a pas que la politique partisane qui est influencée par nos opinions. En Allemagne, les chroniqueurs télé lèvent souvent le nez sur ce qui vient des diffuseurs privés. Culture, justice, environnement, consommation, même les sports (Réjean Tremblay en est le meilleur exemple)… Aucun article de journal, aucun reportage n’échappe aux couleurs politiques d’un journaliste.

C’est peut-être pour ça que j’ai renoncé à en devenir un.

TV2 Nyhetene

EDIT: Deux « vieux » billets sur le passé rouge de la télévision publique danoise: ici et

Les amis islandais de Martha Stewart

C’est une grosse nouvelle en Islande ce mercredi: Dorrit Moussaief, épouse du président Ólafur Ragnar Grimsson, est l’invitée de Martha Stewart sur la chaîne américaine Hallmark.

Une heure de clichés sur l’Islande, bouffe, culture, etc., bien organisé par le consul de l’Islande à New York et le délégué économique aux États-Unis. On doit bien préparer la saison touristique, d’ailleurs mardi soir Of Monsters and Men se produisait au talk-show de Jimmy Fallon sur NBC.

Mais on apprend quelque chose d’intéressant sur Eyjan.is: les deux femmes sont des amies personnelles, depuis que Martha s’est rendue en Islande à l’été 2008.

À l’époque, Martha Stewart avait été reçue à la résidence du président en compagnie de Jón Ásgeir Jóhannesson, Ingibjörg Pálmadóttir, Björgólfur Thor Björgólfsson, Kristín Ólafsdóttir, Kári Stefánsson et Ólafur Jóhann Ólafsson – les 4 premiers faisant partie de ces gens d’affaires tant décriés depuis le début de la crise.

On se demande si elle ne leur pas expliqué comment éviter de se faire prendre quand on fait des choses croches…

Le monde parallèle de Margot Honecker

Après 20 ans d’exil au Chili, l’ancienne première dame est-allemande revient dans les médias. En février dernier, les Allemands ont pu découvrir le journal de détention d’Erich Honecker – celui-ci fut détenu 169 jours en 1992/1993 avant qu’on lui permette de s’envoler vers Santiago.

En mars, ce fut au tour de madame de parler. Elle s’est confié à Frank Schumann, publiciste berlinois dont les sympathies communistes sont bien connues, et ses déclarations dans le livre « Zur Volksbildung » (« Sur l’éducation populaire ») et le documentaire « Der Sturz » donnent froid dans le dos. Une chose est certaine, elle n’est pas prête de changer d’idée!

Même si l’Histoire en a décidé autrement, Margot Honecker continue de défendre la RDA coûte que coûte. Rien à faire, elle ne trouve rien à redire: la République Démocratique Allemande n’était pas une dictature. Elle n’a aucune pitié pour les victimes du Mur de Berlin, disait qu’ils avait juste à ne pas sauter! Elle légitimise le travail de la Stasi, affirme que les opposants au régime communiste étaient une 5ième colonne de l’Ouest. Une citation succulente pour expliquer le mécontentement: « Dans chaque État, il y a des gens qui ne sont pas d’accord avec tout ce que l’État leur dit de faire »

Celle qui fut ministre de l’éducation de 1963 à 1989 était visiblement absente quand l’auto-critique est passée. Elle nie que le système scolaire est-allemand eut servi à l’endoctrinement des enfants de la RDA, elle préfère dire que les écoles de la RDA ne devaient pas servir à éduquer des opposants ou des « suiveurs désintéressés »…. Le groupement PQ/QS/CLASSE/FEUQ/FECQ/CSN/FTQ/CSQ est fier de vous donner raison!

Fokus « La RDA représentait l’idéal de l’humanité »
Fokus « Peut-être qu’Eva Braun vit encore »

ARD n’ayant pas mis le documentaire en ligne, un anonyme s’en est chargé sur Vimeo.

Landsdómur: une tape sur les doigts

Malgré les bonnes intentions et le spin de la gauche (ici un texte de L’Humanité), le verdict du procès de Geir H. Haarde, rendu le 23 avril dernier, nous oblige à demander si le jeu en valait réellement la chandelle.

Car si le système judiciaire islandais s’est bien efforcé, depuis 2009, de trouver des coupables dans l’effondrement des banques, aucun des banquiers s’étant fait passer les menottes ne croupit dans une cellule.

Ainsi, l’ancien premier ministre conservateur a été acquitté de tous les chefs d’accusation, sauf un. Punition: AUCUNE. Étrangement, la presse internationale de gauche a cessé de parler de l’Islande dès ce moment.

Ce qui nous ramène au principal intéressé, qui continue de clamer au haut et fort qu’il a été victime de ses opposants politiques qui cherchent à prendre leur revanche. Disons qu’il n’a pas vraiment tort…

Voici d’ailleurs ce qu’il affirmait au magazine Kastljós le soir de son acquittement.

Steingrímur J. Sigfússon* dit que je méritais d’être poursuivi pour avoir vendu des biens de l’État sans autorisation. Quelle autorisation avait-il, en 1990, quand il a vendu des terrains de l’Église à Ölfus?

À ce titre, faudrait-il que les élus poursuivent leurs prédécesseurs qui n’ont pas fait comme ils voulaient? C’est un terrain glissant, voire dangereux.

De même, considérant la punition, force est d’admettre que les États-Unis demeurent le meilleur pays pour traduire un criminel en cravate en justice. Demandez à Conrad Black!

*Chef du Parti Gauche Vert. Était en 1990 ministre de l’agriculture. En Islande, l’Église Luthérienne n’est pas séparée de l’État.

Le rouge et le noir: Ungdomshuset

Street war

Les émeutes entourant la fermeture et la démolition de la Ungdomshuset de Copenhague, en 2006 et 2007, sont possiblement l’évènement qui nous en apprend le plus sur l’anarco-communisme et, par ricochet, peuvent nous servir d’avertissement sur ce qui attend Montréal si le mouvement étudiant en venait à se radicaliser.

Facile de lier les deux évènements, à mon avis. Parce qu’ils proviennent de la même prémisse de base, à savoir que la société doit quelque chose à ces individus.

Après des années de démarches judiciaires contre les squatteurs qui occupaient Ungdomshuset, la Municipalité de Copenhague a fini par envoyer les forces de l’ordre afin d’en évincer les occupants en décembre 2007. De violentes émeutes sont survenues, même chose en mars quand on a procédé à la démolition du bâtiment.

Les images ne sont pas très belles mais, si on observe bien, on voit que les costumes ressemblent à ce qu’on a vu chez nous et que les slogans sont très similaires à ce que l’on voit chez les confrères et consoeurs de Gabriel Nadeau-Dubois.

Sur Youtube, une simple recherche nous ramène des vidéos filmés par les anarchistes où on dénonce la « répression », le « fascisme »… Le Danemark serait un pays fasciste, vraiment?

Mais cela ne vous rappelle pas ce qui s’écrit sur la SQ et le SPVM sur les réseaux sociaux alimentés par les membres de la CLASSE?

Les membres de la CLASSE jugent légitimes de recourir la violence afin d’obtenir la gratuité scolaire, tout comme leurs confrères danois ont mis Nørrebro sans dessus dessous pour demander que la Municipalité de Copenhague leur fournisse un édifice où ils pourraient vivre dans leur utopie anarchiste.

Encore étonnant que le Québec découvre à peine à qui on a affaire.


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