Rien ne va plus au gouvernement islandais. L’accord IceSave, signé avec les Pays Bas et la Grande Bretagne, est sur le point de causer la chute du cabinet. Les sociaux-démocrates ont annoncé hier que la coalition serait immédiatement terminée si le Mouvement Gauche-Vert ne se ralliait pas.
Ögmundur Jónasson, ministre de la santé, a remis sa démission puisqu’il ne peut se plier aux souhaits de Jóhanna Sigurðardóttir et voter avec le cabinet en faveur du remboursement de l’argent qu’Amsterdam et Londres ont prêté pour que les banques islandaises dédommagent les épargnants floués par la crise.
Parallèlement, l’Islande supplie le FMI de verser la deuxième moitié du prêt consenti. La Norvège a offert de prêter l’argent si rien ne bouge. Le ministre des finances devrait obtenir des explications lors d’une rencontre avec le FMI la semaine prochaine à Istanbul.
La rentrée parlementaire est demain. Mais sera-t-on obligé d’aller en élections bientôt? On ne sait jamais!
En passant, qu’on dit les internautes qui ont daigné répondre à la question d’Oprah « Pourquoi les Danois sont les plus heureux du monde? » Si on se fit aux extraits des réponses recueillies par DR, j’avais raison!
On a certes repris un commentaire où quelqu’un disait qu’avec les suicides, les dépressions, les Danois ne pouvaient pas être aussi bien et un autre, sarcastique, où on souligne l’intolérance des Danois à la différence mais l’emphase a, vous vous en doutez bien, été mis sur la confiance des gens face à l’avenir en raison du système de sécurité sociale.
Comme en Allemagne, comme ici, c’est la folie. Voici l’horaire télé de leur moindre faits et gestes
Torsdag 1. oktober
TV 2
Kl. 12.10 OL: Michelle Obama til frokost hos Dronningen
Kl. 16.20 OL: Gæsterne ankommer til Operaen
Kl. 17.10 OL: Dronningen byder velkommen
Kl. 23.20 David Letterman (med Obama som gæst) – genudsendelse
DR1
Kl. 16.00 Den olympiske fest i Danmark: Velkommen
Kl. 17.00 Den olympiske fest i Danmark: Ankomster
Kl. 18.00 Den olympiske fest i Danmark: Operaen
Kl. 19.00 Den olympiske fest i Danmark: Den officielle åbning
Kl. 19.30 Den olympiske fest i Danmark: Festforestillingen begynder
Fredag 2. oktober
TV 2
Kl. 7.00 Obama ankommer
Kl. 8.30 Obama taler (i Bella Center)
Kl. 9.30 Obama på Christiansborg
Kl. 11.00 Obama hos Dronningen
Kl. 12.00 Obama forlader Danmark
Kl. 17.10 OL: Den nye OL-by (direkte fra Rådhuspladsen)
Si vous voulez m’émouvoir aux larmes, faites moi entendre ça:
« Je ne suis pas venu faire une déclaration. Je suis venu parler aux Allemands de la RDA »
« Nous sommes venus ici pour vous dire que votre émigration…[a été rendue possible] »
Le 30 septembre 1989, le ministre fédéral des affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher se rend à Prague afin de régler la question des réfugiés est-allemands qui sont plus de 4000 à vivre dans des conditions inhumaines depuis des semaines dans l’ambassade ouest-allemande.
Aux Allemands de l’Est désormais privés de visas pour la Hongrie et la Pologne, la Tchécoslovaquie demeure la seule porte ouverte vers l’Ouest. Et elle ne sera pas longtemps, car dès l’annonce de l’évacuation des réfugiés de Prague, c’est la fin aussi. Les candidats au départ devront donc s’adresser à des passeurs…pour se rendre chez les voisins socialistes!
Si les réfugiés de Hongrie ont été promptement transportés par trains, bus ou sont partis avec leurs propres Trabant, le régime Honecker a réussi à imposer ses conditions pour les départs de Prague. Conduits par autocars à la gare Holešovice dans le nord de la ville, les réfugiés doivent prendre place dans des trains spéciaux de la Deutsche Reichsbahn der DDR. Un représentant du gouvernement ouest-allemand monte dans chaque wagon. De Prague, les trains transitent par la RDA et arrivent en République Fédérale à Hof en Bavière. Pendant tous le trajet en RDA, des agents de la Volkspolizei confisquent les papiers d’identités et remettent aux gens des avis d’expulsion du territoire. Au lieu de l’humiliation voulue par Berlin-Est, la procédure se révèle être d’une joie telle que les réfugiés embrassent et remercient les policiers.
Le même manège s’applique à ceux qui se trouvent dans la mission diplomatique de Bonn à Varsovie.
Les Freiheitszüge, les trains de la liberté, donneront également du fil à retorde aux forces de l’ordre est-allemandes le long du trajet. Partout où ils passent, on s’amasse par dizaines pour essayer d’embarquer. C’est à Dresden le 5 octobre que les affrontements entre la Volkspolizei et les citoyens seront les plus violents – 1000 arrestations.
En tout plus de 7000 personnes auront été transportées de Prague et Varsovie vers la RFA entre 1 et 5 octobre 1989.
Je reviendrai plus en détail cette semaine sur le passage des Obama et d’Oprah dans la capitale danoise, où le CIO se réunit afin de choisir la ville hôtesse des JO 2016. Pour le moment, j’attire votre attention sur ceci:
Une émission du Oprah Winfrey Show portera sur les résidents de Copenhague. Oprah veut savoir pourquoi les Danois sont si heureux.
Jusque là, rien de mal. Sauf que j’ai peur que cela finisse en love fest étatiste. J’imagine l’assistance avec son one-liner habituel « We pay a lot of taxes and, in exchange, everything is taken care for ». Ceci dit, les messages sur le site de DR ne sont pas si unanimes. Version originale: on parle de consommation d’alcool, de dépression, suicides…
Certes, le Danemark s’en tire mieux que le Québec ou la France mais, personnellement, je ne trouve pas que le succès d’un modèle social puisse être la raison du bonheur de ses habitants. Car le bonheur est avant tout individuel.
L’émission devrait être diffusé aux USA le 9 octobre. Je devrai donc me sacrifier…
Ce n’était pas arrivé depuis 20 ans: le SPD n’est pas le premier parti à Berlin. À 22.8%, c’est la CDU qui a ravi le titre aux sociaux-démocrates. L’assaut est venu des deux bords car, pendant que le SPD perdait jusqu’à 17% de ses appuis dans certains quartiers, Die Linke gagnait 3.8% et parvenait à l’égaler à 20.2%.
Le SPD a aussi perdu sa mainmise sur les mandats directs berlinois. Désormais, il n’en a que 2. La CDU lui en prend 4 (total: 5) et Die Linke 1 (le siège de Wolfgang Thierse: Pankow).
En 2005, Swen Schulz (SPD) gagnait Spandau/Charlottenburg Nord avec la plus grosse majorité à Berlin: 46%. Il devra désormais céder sa place à Kai Wegner mais il joindra tout de même le parlement via la Landliste.
Hans-Christian Ströbele conserve le seul mandat direct des Verts dans tout le pays, ayant remporté Friedrichshain-Kreuzberg-Prenzlauer Berg Ost (mon ancien quartier!) avec 46.8% des voix. Dans la même veine, Die Linke garde sa mainmise sur Treptow-Köpenick (44.7%), Lichtenberg (47.5%) et Marzahn-Hellersdorf (47.6%). Pour plus de chiffres
Angela Merkel a beau avoir gagné son pari, l’élection fédérale de 2009 restera celle où les Allemands ont envoyé promener une classe politique qu’ils jugent déconnectée de leur réalité.
Le taux de participation de 71%, le plus bas depuis 1949, dénote bien la fracture entre l’offre et la demande en terme de politiques. Les abstentionnistes ont fait perdre à la CDU/CSU 680000 voix et au SPD 1390000 (ici). Dans le même tableau, on constate que la CDU/CSU perd des voix au profit de tous sauf le SPD et que les sociaux-démocrates voient leur appuis partir partout.
Dit simplement, le centre allemand s’effondre au profit des camps idéologiques. La droite (voire le centre-droit) s’est tournée vers le FDP, la gauche Die Linke. Les Pirates n’ont pas trop affectés Die Grünen, qui ont su profiter allègrement de la débâcle du SPD.
Ce graphique démontre bien que l’appui des électeurs envers les deux grands partis s’effrite avec les années et que le contraire se produit avec les petits partis. Il ne s’agit donc pas uniquement d’un mouvement passager survenu à la suite de 4 années d’une Grande Coalition où tant le SPD que la CDU/CSU se sont compromis suffisamment auprès de leurs clientèles traditionnelles pour que celles-ci les punissent.
Guido Westerwelle et Oskar Lafontaine sont les deux grands gagnants de ce soir. Et si la tendance se maintient, peut-être que la fin du règne CDU/CSU/SPD sur la politique allemande s’achèvera plus vite que l’on voudra bien le croire.