Il paraîtrait que, contrairement à ce qu’ils laissent insinuer depuis des semaines, l’accès à l’école anglaise et l’enseignement de l’anglais seraient deux choses distinctes. Évidemment que oui mais, comme je viens de l’écrire, je n’ai pas entendu très souvent des commentaires en faveur d’un meilleur enseignement de l’anglais alors que nos nationaleux ordinaires criaient que la loi 103 permettait de « s’acheter un droit » et qu’il s’agissait de rien de moins que la mort de l’école française.
Dans un twitfight avec le chef des communications de Pauline Marois, j’ai appris que le PQ se range du bord de l’ADQ au sujet de la Loi 103.
On me parle d’une demi-année d’immersion au primaire et secondaire, plus une session de Cégep.
Ça commence à ressembler à une bonne solution. J’exige cependant des garanties que l’on va s’attaquer au problème du mauvais enseignement de l’anglais à l’école francophone, source de la forte demande de l’école anglais.
Maintenant, à moi de proposer quelques pistes afin de moderniser le système d’éducation public québécois:
1) Une école à programme européen: Enseignement en français ou en anglais selon la communauté linguistique, cours de l’autre langue officielle le plus tôt possible et introduction graduelle de l’espagnol, comme troisième langue de l’Amérique du Nord. L’obtention du DES serait conditionnelle à la réussite d’examens prouvant une connaissance fonctionnelle des deux autres langues.
2) Une école d’immersion: Programme enseigné dans les deux langues dans une proportion 2/3 vs 1/3, plus bien évidemment l’espagnol à introduire en fin du primaire. Bien sûr, tout est une question de nombre d’heures alors ça pourrait revenir au même d’avoir des semestres dans l’autre langue puisqu’on apprend mieux en étant intensément dedans.
Il faut que, comme en Allemagne, au Danemark, en Finlande ou ailleurs en Europe, le diplôme d’études secondaires soit conditionnel à la réussite d’examens en plusieurs langues.