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L’Allemagne est-elle en train d’étatiser l’hiver?

S’il est vrai que bien des régions d’Europe sont mal préparées à un « hiver canadien », ce n’est pas vrai que ce qu’on voit cette année est sans précédent. L’Allemagne connait généralement un « hiver canadien » par décennie. Assez souvent pour que l’on soit raisonnablement équipé pour y faire face, mais aussi assez peu fréquent pour qu’on oublie et qu’on tire peu de leçon des fois précédentes. Il semble toutefois que l’on oublie même quand ça se produit deux années de suite.

Mon père me faisait aussi remarquer que, même au Québec, on est « plus mémère qu’avant » 😀

Bref, l’Allemagne est enneigée et gèle depuis le début de décembre. Transports paralysés, déneigement déficient, froid insupportable dans les édifices souvent mal chauffés (tant pour des raisons d’isolation que de coûts), un scénario qui rappelle l’an dernier et qui n’augure rien de bon pour bien des gens.

Et voici que les politiciens s’en mêlent. Car, bien sûr, si on ne peut empêcher la neige de tomber, il faut au moins réglementer le tout au quart de tour!

L’Allemagne a déjà instauré une obligation de chausser des pneus d’hiver sur les véhicules, comme ses voisins avaient déjà. Or, comme la mesure ne s’applique aux roues tractrices des camions et autobus, il n’en fallait pas plus pour le SPD et les Verts y aillent d’une sur-enchère sécuritaire: non seulement il faudrait que toutes les roues seraient changées, en plus les camions devraient avoir des chaines en permanence pour ne pas bloquer les Autobahnen… Après, ça va pleurer qu’il faut refaire l’asphalte au printemps?

À Berlin, la Chambre des députés a renforcé la législation en vigueur sur le déneigement. Ceci, chers lecteurs, codifie tous les aspects du déneigement comme une horloge suisse. Combien de mètres doivent être dégagés, qui doit doit gratter où, les heures que ça doit être fait, les amendes prévues, etc. On pensait que des amendes plus fortes allaient améliorer la situation, mais non.

Comme l’année passée, les déneigeurs privés comme publics travaillent mal, les tribunaux croulent déjà sous les procès et les infractions s’accumulent dans les boites aux lettres. Car la Ville de Berlin semble être plus capable d’envoyer des amendes à ceux qui n’enlèvent pas la glace devant leur porte que de forcer ses propres employés à bien faire leur job.

Dans certains arrondissements, les entrepreneurs privés contractés par l’administration ont même carrément cassé les contrats plutôt que de continuer à travailler comme ça. À Pankow, l’arrondissement s’est lui-même mis en infraction parce que l’entrepreneur n’a pas rempli ses obligations à temps.

Du côté des transports en commun, S-Bahn Berlin accumule les retards et les problèmes dûs à l’hiver pour une troisième année consécutive. Or, comme le prévoit le contrat de service, la ville répond en lui coupant ses subventions, ce qui n’aide pas du tout à résoudre le problème. Espérons que le prochain contrat d’opération du train urbain va comprendre un volet sur le service en hiver!

Ah oui, j’oubliais aussi que Berlin interdit l’utilisation de sel sauf en cas d’urgence et seulement par l’entreprise publique BSR… Pour ne pas endommager les 500000 arbres sur les trottoirs. Mieux vaut être une arbre qu’une personne âgée qui peut se casser la hancher en chutant.

Mais, enfin bref, l’hiver est assez pénible comme ça, les Allemands n’ont pas besoin que leurs politiciens s’en mêlent au point de faire plus de mal que de bien… Et qu’au lieu de chercher à combattre le « Klimawandel », ils devraient plutôt chercher à s’adapter!

mmmm…. Je pense que je viens de me trouver une job 😀

La dernière shot de Steven Guilbeault

Dans le Châtelaine de mai 2010, Steven Guilbeault affirme en page 88:

J’ai passé plus de deux semaines à Copenhague en décembre dernier pour la conférence de l’ONU sur le climat. Le métro y est deux fois plus étendu qu’à Montréal pour une population équivalent à celle de Québec. Quand je sortais du centre de conférence à 3 heures du matin, un métro passait toutes les 5 minutes.

Monsieur veut jouer, bien jouons. Non mais, c’est de la provocation!

Copenhague possède deux réseaux de chemins de fer urbains. Metroen compte 22 stations sur une ligne en Y. En comparaison, le Métro de Montréal compte 68 stations sur 4 lignes.

Le métro de Copenhague coûte probablement moins cher que celui de la STM. Parce qu’il est entièrement automatisé et que le paiement se fait sur honneur. Notons également que si la fréquence de nuit a été majorée à 5 minutes pendant le sommet, elle est normalement de 20 minutes en semaine et 15 les weekends.

Le véritable « backbone » des TEC de Copenhague, c’est le S-tog. 7 lignes, 85 stations. Dessert « profondément » la banlieue, ce qu’on appelle la Region Hovedstaden. Si j’exclus l’ile de Bornholm, ce territoire compte 28 municipalités sur 1973 km2 et 1619722 habitants. Avant d’y aller avec les statistiques, remarquons que le S-tog ne roule pas la nuit et qu’il s’agit des seuls trains électriques du Danemark.

Nul besoin de chercher bien loin pour constater que les 3.7 millions d’habitants de 63 communautés desservies par l’Agence Métropolitaine de Transport n’ont pas accès à autant de service en matière de trains de banlieue, je le concède. Ceci dit, soyons bons joueurs et regardons les chiffres: les trains de banlieue montréalais s’arrêtent à 59 stations sur un territoire s’étendant sur 4258 km2. Le problème se situe donc davantage au niveau des fréquences de service.

Et petit clin d’oeil sur les infâmes autoroutes:

Danemark: 1079 km ici sur un territoire de 45000 km2

Au Québec, le MTQ n’a pas le chiffre précis sur son site internet mais on parle d’un peu plus de 1900 km. À peine le double pour un territoire 20 fois plus grand.

Comme Maxence Bilodeau, Steven Guilbeault aurait eu intérêt à sortir un peu de Amager!

Une Heure sur Terre à Berlin: Bestanden

On n’est pas à l’école (quand même!) alors je ne serai pas plus sévère envers Jean-François Lépine que lui accorder la note de passage. Il faut l’avouer, même si je les avais à l’oeil étant donné ma familiarité avec le sujet du reportage, c’était bien. Le portrait d’ensemble était correct. Mais, il y a quelques mais…

Rendre des comptes: On n’est visiblement passé à côté d’un bon point, possiblement en voulant éviter d’écorcher les lourds monopoles publics québécois. À Berlin, le transport en commun est un faux PPP: deux sociétés publiques exploitent le transport en commun mais elles doivent respecter un lourd cahier des charges au risque de subir des pénalités financières. La ponctualité, la fréquence du service, les investissements… tout ceci est pris en compte par la ville. À chaque année, elles « passent au cash » et le contrat ne leur est pas dû à son échéance chaque 7 ans. Quelques jours de grève en mars 2008 ont coûté cher à la BVG, qui n’a pas été subventionnée pour les jours sans service. Même chose pour la crise à la S-Bahn, qui a vu la filiale de Deutsche Bahn privée de centaines de millions d’Euros en plus de coûter leurs emplois au dirigeants de l’entreprise et d’entrainer des poursuites d’usagers résultant en l’obligation d’indemniser les gens pendant l’hiver 2010. Et comme la ville décide des tarifs, bien une pénalité financière ne peut pas être récupérée via les ventes de tickets.

La BVG est certes très endettée mais, certaines années, elle fait des surplus budgétaires. Quand est-ce que c’est arrivé à la STM?

Historique: Presque raté. Le système actuel de TEC berlinois ne date pas de 1990. Les chemins de fer sur lesquels roulent la S-Bahn ont commencé à être construits dans les années 1880, la U-Bahn a été ouverte en 1902. Bien sûr, il y a eu d’énormes destructions pendant la guerre et la division de la ville n’ont pas aidé, ils ont ralenti son développement. Sauf que là, à entendre Jean-François Lépine, quelqu’un s’est levé un matin en 1990 et s’est dit « Bon, on va faire 4-6 voies de chemins de fer entre Zoologischer Garten et Alexanderplatz avec une grosse gare en vitre dans le milieu »…. ça ne s’est pas passé de même! Lors d’un reportage sur les artistes à Berlin, Maxence Bilodeau avait fait pareil: pour eux, Berlin est né en 1990. Non, en 1237!

Achalandage: L’excellence relative des TEC berlinois n’expliquent pas à elle-seule leur popularité. Une auto en ville, de manière générale, c’est souvent embarassant. L’essence est plus chère en Allemagne, Berlin est une ville pauvre. Aussi, ne pas oublier que les vignettes pour accéder au centre-ville aux voitures les plus polluantes ont fait en sorte que beaucoup de « vieilles minounes » n’ont plus le droit de sortir.

On dit aussi qu’à Montréal, un très large pourcentage d’automobilistes vient des banlieues. À l’oeil, on voit très vite à Berlin que la grande majorité des véhicules vus en ville sont « plaqués » « B » et non dans l’un des Landkreise autour de la ville. En fait, seulement 250000 personnes font la navette entre Berlin et les villes avoisinantes pour le travail ou les études donc la banlieue est un sujet marginal là-bas. Le faible coût des logements (maisons comme appartements) ainsi que la superficie de la ville (892 km2, dans certains quartiers on est à la campagne) jouent en sa faveur.

C’est pas mal ça 😛

En attendant « Une heure sur terre »

Cadeau de fête en avance pour moi, l’équipe d’Une heure sur terre s’est rendue dans la plus belle ville du monde pour « vous » présenter le « modèle berlinois » en matière de transports en commun.

Sur ma télé LCD 42″, ça va être beau.

Mais là, mon sens critique ne sera pas en vacances pour autant. Surtout que je sais que Radio-Canada va tout faire pour nous présenter une image parfaite. Restez branchés pour mes réactions, je ferai un billet pendant le Téléjournal.

Le hasard a cependant voulu que l’ADAC, le CAA allemand, publie vendredi sa « liste d’épicerie » pour les transports berlinois d’ici 2030.

Ici, Ici (vidéo), ADAC, .

Notez que l’ADAC ne demande pas que des autoroutes mais l’association des usagers du transport en commun (IGEB) est automatiquement montée aux barricades.

Mais, enfin, déjà un premier mythe de brisé: oui, il y a des gens qui demandent des autoroutes à Berlin!

Obama bloque Oslo

Restez chez vous!

* E6 sydgående fra Gardermoen kan bli stengt fra ca. kl. 0815-0825 torsdag 10.12.09
* E6 nordgående fra Oslo kan bli stengt fra ca. fredag 11.12. kl. 0920-0930.
* I Oslo by vil det være en del veier og gater som blir stengt i tidsrom på 20-30 min i forbindelse med forflytningene presidenten foretar seg. Det blir når han reiser til og fra Oslo, og det blir på forflytningene mellom de ulike stedene han skal besøke.
* Henrik Ibsensgate er sperret for all trafikk mellom Frederiksgate og Cort Adelers gate torsdag 10.12. kl. 0830 tom kl. 1010.
* Løkkeveien er sperret for all trafikk mellom Hansteensgate og Henrik Ibsens gate fom torsdag 10.12. kl. 0830 til kl. 1010.
* Cort Adelers gate er stengt for all trafikk ved Henrik Ibsensgate fom torsdag 10.12. kl. 0830 til kl. 1010.
* Inkognitogata er stengt ved Henrik Ibsensgate fom torsdag 10.12. kl. 0830 tom. kl. 1010.
* Parkveien er sperret for all trafikk mellom Henrik Ibsensgate og Colbjørnsens gate fom torsdag 10.12. kl. 0830 til kl. 1010.
* Parkveien er sperret for all trafikk mellom Colbjørnsens gate og Riddervolds gate fom. torsdag 10.12. kl. 1000 og 1100.
* Parkveien er sperret for all trafikk mellom Cort Adelersgate og Henrik Ibsensgate fom. torsdag 10.12. kl. 0000 til kl. 1100.
* Grubbegata er sperret for all trafikk fra Høyesteretts plass til Hammersborg torg fom onsdag 9.12. kl. 2200 til torsdag 10.12. kl. 1105
* Akersgata er sperret for all trafikk fra Apotekergata til Hospitalgata fom. torsdag 10.12. kl. 0700 til kl. 1105.
* Karl Johans gate er sperret for all trafikk fra Akersgata til Universitetsgata fom. onsdag 9.12. kl. 1930 tom. fredag 11.12. kl. 1200.
* Rosenkrantzgt. er sperret for all trafikk fra Kristian IV’s gate til Stortingsgata fom. 8.12. kl. 1200 tom. fredag 11.12. kl. 1200.
* Arbeidergata er sperret helt innerst fom 8.12. kl. 1200 og sperres ved Kristian IV’s gt. fom 9.12. kl. 1930 tom fredag 11.12. kl. 1200.
* Slottsplassen og Slottsbakken ved Frederiksgate er sperret for all trafikk fom torsdag 10.12. kl. 1130 til kl. 1255.
* Roald Amundsensgate fra Stortingsgata til Fridtjof Nansens plass, Fridtjof Nansens plass, Kronprinsesse Märthas plass, H. Heyerdahls gate og Rådhusplassen stenges for all trafikk fom onsdag 9.12.kl. 2100 til torsdag 10.12. kl. 1600.
* Deler av Otto Sverdrupsgate er sperret for all trafikk fom onsdag 9.12. kl. 0700 til torsdag 10.12. kl. 1600.
* Tordenskioldsgate er sperret ved Rådhusplassen fom onsdag 9.12. kl. 0700 til torsdag 10.12. kl. 1600.
* Trikken kan gå over Rådhusplassen til torsdag 10.12. kl. 0020 – deretter er det sperret også for trikken til torsdag 10.12. kl. 1600.
* I forbindelse med Fakkeltog og demonstrasjonstog er Stortingsgata sperret ved Nedre Voll gate fom torsdag 10.12. kl. 1800 til torsdag 10.12. så lenge det er behov.
* I tillegg til disse sperringene vil det være parkeringsrestriksjoner i Tordenskioldsgate torsdag 10.12.09, kl. 0800-1600. Her vil det ikke være tillatt med parkering uten politiets tillatelse, og det vil også være andre parkeringsforbud i sentrale deler av Oslo sentrum, og i enkelte andre deler av Oslo by.

Détours en transport en commun

Carte

Le fanclub devra prendre le T-Bane pour aller l’acclamer

Notre métro à 178000€ le mètre

J’en ai parlé ce weekend sur les forums Métrodemontréal.com

Unilinguisme allemand

Le Berliner Morgenpost relève que l’affichage et les messages unilingues allemand causent bien des maux de tête aux touristes coincés dans le chaos de la S-Bahn.

Seulement un tiers des trains urbains sont en service à Berlin, les autres étant soumis à une inspection d’urgence. Le matériel prêté par d’autres Länder ne fournit pas. Et le maire est en vacances, ce qui bien sûr cause un scandale à nos étatistes!

En images

RBB

L’impensable

Le chaos indescriptible des transports en commun berlinois empire.

À compter de lundi, le service sera interrompu sur la Stadtbahn, de même qu’entre Olympiastadion et Spandau et Adlershof et l’aéroport de Schönefeld.

Ça équivaut à des coupures de service dans des moments de grève ou, cas extrême, l’arrêt total des trains urbains à Berlin en avril-mai 1945.

Bus, métro et trams ont beau être mis à contribution… Mieux vaut rester chez soi!

Puisqu’on annonce la reprise du service normal en décembre, j’aurai l’occasion d’expérimenter le chaos en novembre. Mais je vais t’aimer pareil, ma belle S-Bahn chérie :p

Berliner Morgenpost

Retards criminels

Depuis plusieurs mois déjà, S-Bahn Berlin éprouve des difficultés avec son matériel roulant. Suite à un accident, on a découvert un défaut de fabrication au niveau des essieux et retirer les trains de la circulation pour remplacer les pièces causent des maux de tête énormes à mes concitoyens.

Après avoir sanctionné financièrement la filiale de Deutsche Bahn pour services non rendus, la patience du Sénat et des usagers s’est effrité au point où, la semaine dernière, 4 directeurs ont été congédiés tandis que les Berlinois doivent encore s’entasser dans des trains circulant sur un horaire réduit.

Étant donné que la société publique ne peut garantir un retour à la normale avant septembre, la Ville a pris les grands moyens et étudie la possibilité d’annuler le contrat la liant à S-Bahn Berlin (et qui ne prend fin qu’en 2017).

Pendant ce temps, les ex-directeurs ne sont pas au bout de leur peine: ils sont désormais poursuivis au criminel pour négligence et « dangereuse ingérence dans le traffic ferroviaire » en n’ayant pas inspecté le matériel auparavant.

Encore une chose à retenir de l’efficacité allemande: la responsabilité, c’est sacré.

Berliner Morgenpost

À vos vélos…

Autant les touristes que mes parents, lors de leur visite, m’ont mentionné comment le traffic à Berlin n’a rien à voir avec la majorité des autres villes. Les chiffres le prouvent, j’ai lu dans le Berliner Zeitung un entrefilet disant qu’il y a de moins en moins de voitures à Berlin, soit environ 300 par 1000 habitants – la moitié moins qu’à Munich ou Stuttgart. Et même là, des milliers d’autos passent des jours, même des semaines, stationnées sans faire un seul kilomètre.

C’est dû à notre excellent système de transport en commun, mais aussi à l’aménagement de voies cyclables.

Parlant de vélo, tandis que le litre d’essence ordinaire atteint une moyenne nationale de 1.60€ en Allemagne (2.57$C), nous apprenons une augmentation des ventes de bicyclettes!

Peut-être mieux qu’occuper les routes comme nos voisins français et espagnols…

Ein Liter kostet 1,60 Euro


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