Vous connaissez l’histoire: le communisme soviétique n’était pas du communisme, etc. Selon nos amis d’extrême-gauche, le vrai communisme concilie nationalisation de l’économie et liberté politique. Permettez-moi un gros bémol sur la faisabilité de ce projet.
Par contre, j’ai bien peur que, d’ici peu, on nous parle du « modèle islandais ». J’ai eu cette réflexion lorsque j’ai regardé un reportage en début de semaine, reportage où la télévision islandaise faisait la liste de tout ce que l’État contrôle en ayant nationalisé les banques.
Centres commerciaux, immeubles résidentiels, collections d’arts, Baugur Group (plus grande entreprise du pays), firmes d’investissements, compagnies d’assurances… Et je ne parle même pas des propriétés (maisons, chalets, voitures) saisies.
Cette semaine, les banques nationalisées ont augmenté leur participation dans Icelandair en se portant acquéreurs des actions de la société financière Máttur og Naust. Désormais, l’État islandais possède 80% des actions du transporteur aérien.
De dire Einar Sveinsson, c’est une tragédie que les compagnies islandaises soient une à une réduire à céder leur place à l’État. Il se voit comme une victime, un innocent.
Mais l’est-il vraiment? En ayant refusé de vendre ses parts à des étrangers pour des raisons stratégiques, il savait que la seule alternative serait la nationalisation de ses avoirs.
En même temps, la santé de la démocratie islandaise n’est aucunement menacée. Alors, question, sommes-nous en présence de l’utopie d’un communisme démocratique?
Certes, il y a une délicieuse ironie: l’Islande est membre de l’OTAN, donc fermement dans le camp « impérialiste ».
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Iceland Review
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